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Direction artistique

Autrice, metteuse-en-scène, comédienne et chanteuse

 

D’objet à sujet

Il y a eu un moment où Marie Delmarès s’est trouvée à l’étroit dans la vision que les metteurs en scène mâles projetaient sur elle. Elle a ressenti alors le besoin de passer d’objet à sujet. Ses rencontres avec Agathe Alexis, Saskia Cohen Tanugi, Naomi Wallace, Catherine Zambon et Colette Froidefont, lui ont donné envie de s’engager à son tour dans le processus créatif. Car depuis toujours Marie aime les mots, les histoires. Et la scène.

 

Enfant de la balle

Marie Delmarès fait ses premiers pas sur scène comme dans la vie, à 18 mois. Sa mère la fait participer à un défilé de mode. Elle débute la danse classique à 3 ans. A 7 ans et demi, elle est petite danseuse pour France Gall sur la scène de la patinoire de Bordeaux sur la tournée « Résiste ». On a envie d’y voir le présage d’une vie artistique sous le signe de l’engagement. Au même âge, son oncle lui apprend à nager avec rigueur et sens de la compétition. Elle « se fout la pression » pour ne pas le décevoir. Ça lui restera ça, l’exigence, la pression, la volonté de bien faire, de se dépasser. Quand elle apprend à lire, elle se met à dévorer des romans, puis plus tard des essais. Les livres sont son refuge, son réconfort. Tout comme le cinéma, son autre passion, ils lui offrent une ouverture sur le monde. Pour elle, il est très important d’utiliser le mot juste, le vocabulaire précis. Tout naturellement dire des textes à voix haute, interpréter les mots des autres, se fondre dans des personnages s’est imposé. Elle doit se battre contre un sévère syndrome de l’imposteur pour enfin s’autoriser à écrire. Des chansons d’abord, puis des textes de théâtre. Le théâtre, elle le découvre, avec ses cousins, l’été de ses 8 ans. Ils écrivent, répètent et jouent une pièce de théâtre qu’ils présentent à la famille.

De l’adrénaline dans le moteur

Marie est fascinée par les acteurs, les festivals de cinéma, le monde du spectacle. Elle entre au club théâtre de son lycée et intègre à la même époque une compagnie de danse contemporaine semi-professionnelle. Juste après son bac, l’été, elle postule pour faire de la figuration dans un téléfilm. Sa lettre, son enthousiasme touchent le réalisateur. Plus que de la figuration, ce sera un rôle dans lequel elle donne la réplique à Pierre Arditi. Cela a de quoi impressionner et cela tombe bien, depuis toujours, l’adrénaline est son moteur. Elle donne encore la réplique à Etienne Chicot et Myriam Boyer dans un autre téléfilm mais les planches décidément l’attirent davantage que les plateaux de cinéma. Elle intègre l’Ecole du Théâtre National de Chaillot. A sa sortie, elle participe à l’aventure théâtrale européenne « Our hearts beat as one » d’après Lysistrata d’Aristophane qui la mène au Danemark, en Suède, Norvège, Roumanie. Benjamine de la troupe, seule française de l’équipée, elle en revient transformée et chargée à bloc. Elle décroche 3 auditions dans la même semaine, dont le rôle de Pace Creagan dans « Au pont de Pope kick » de Naomi Wallace. Immense rencontre avec ce personnage. Elle est lancée. Elle travaille dès lors pour diverses compagnies nationales, enchaîne les projets – plus d’une quarantaine – joue Antigone dans différentes productions, Catherine dans « Soudain l’été dernier » de Tenessee Williams, Flaminia dans « La double inconstance » de Marivaux… , travaille sous la direction de Agathe Alexis, René Loyon, Claudia Stavisky et bien d’autres, sur les scènes de CDN, scènes nationales et autres théâtres en France comme à l’étranger (Bosnie, Suisse, Pays-Bas, Algérie, Russie...). En 2015, elle fait une rencontre déterminante avec Jacques Grizeaud qui devient son compagnon. Jacques et Marie ne sont pas toujours d’accord. Mais partagent des valeurs fortes, une énergie commune et pourtant hors du commun. Ils décident de créer la compagnie « Les Attracteurs Etranges » et dans la foulée le festival « Les Moissons d’été » qui défend les écritures contemporaines en milieu rural et qui fait la part belle aux créations féminines/féministes. Marie devient créatrice de ses spectacles. Elle monte d’abord des petites formes citoyennes autour de thématiques chères à son cœur : place des femmes dans la société, lutte contre les discriminations, défense du vivant, puis des textes de Joël Pommerat ou Gilles Granouillet avant d'écrire et de mettre en scène un triptyque consacré au travail, ainsi qu'une pièce sur les lignards qui réparent les lignes à haute tension, et un jeune public autour de la ruralité.

 

Sortir du silence

Le théâtre de Marie est profondément humain, engagé, vivant et percutant. En vieillissant elle sait qu’il n’y a pas de hasard, qu’elle n’échappe pas vraiment à ses origines ouvrières, aux préoccupations sociales. Des femmes de sa lignée, elle a hérité d’un caractère fort. Le côté social lui vient de ses grands-pères. Pierre, le paternel a créé le centre social de Bordeaux Nord, Henri, le maternel était syndicaliste pour le port autonome de Bordeaux. Marie défend un théâtre documenté. Il y a certainement quelque chose d’ethnographique et de sociologique dans sa démarche. Ça lui plaît d’investiguer, de se documenter sur les thèmes qu’elle va aborder, de collecter la parole et les histoires individuelles pour les faire résonner avec de grands sujets. Elle souhaite avoir une vision systémique, appréhender la complexité des sujets. Alors elle écrit et met en scène un triptyque consacré au travail dans lequel elle interroge l’incidence du système sur les individus. Le premier volet s’intéresse au monde agricole, le deuxième à la question de l’éthique au sein des multinationales et le dernier à la santé publique, à ce que veut dire « prendre soin ». Marie a avant tout le goût des autres. Dans son travail, elle rend visible les invisibles, fait entendre les silencieux. Elle aime aller à la rencontre de personnes peu représentées sur les scènes de théâtre, écouter leurs histoires, les transposer en fiction, pour créer des spectacles sensibles, organiques et pluridisciplinaires. Car connaître l’histoire de l’autre c’est la comprendre, donc l’accepter. Ça nous rend plus humain.

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Presse

LA DOUBLE INCONSTANCE de Marivaux

L'EXPRESS- Laurence Liban

"Quant à Marie Delmarès, la fine mouche comploteuse, celle qui trace les détours de l’amour, elle illumine le spectacle.
Charme, piquant, vivacité, coquinerie, elle a tout. Elle capte et transmet la jubilation de Marivaux devant son écritoire.
Un vrai délice."

L'ÉPREUVE de Marivaux

FRANCE CULTURE - Olivier Pansieri

“Gageons que Robert Bouvier n’a su résister au plaisir de jouer avec Marie Delmarès. Rarement Angélique fut plus Angélique que celle-là !Disons-le, elle casse la baraque. Non seulement dans la scène (attendue) de sa sainte colère, mais aussi dans les précédentes, plus ingrates, où il lui faut débiter uniment un texte tout droit, tout simple. Elle y réussit à merveille."

https://www.franceculture.fr/theatre/lepreuve-et-les-acteurs-de-bonne-foi-de-marivaux-critique-dolivier-pansieri-theatre-de



FROGGY'S DELIGHT - Christian-Luc Morel
"Angélique -excellente Marie Delmarès, à la fois hystérique désemparée et aimante."



REVUE ARES - Nicolas Brulebois
“Après Antigone  et Sentier de Dépendance, on venait prendre des nouvelles de Marie Delmarès et l’on n’a pas été déçu: si les premières scènes sont plaisantes, elle donne sa pleine mesure dans les moments fiévreux où Angélique, voyant son rêve écroulé, se mure dans le désespoir. Quand elle se tient au bord de la scène, larmes aux yeux, tandis que tout le monde cabotine autour, le fossé devient vertigineux entre le drame qui se vit là et l’arrière-plan comique. De même ses tirades les plus enflammées retrouvent ce côté “seule contre tous”, cet air allumé de passionaria du sentiment qui nous avait tant plu dans l’Antigone mis en scène par René Loyon.”

ANTIGONE de Sophocle

 

L'HUMANITÉ - Jean-Pierre Léonardini
“Tout tient par l’ardeur contenue du dire en jeu, en quoi excelle Marie Delmarès, Antigone impassible dans la résolution et bouillonnant au dedans.”



FIGARO - Armelle Héliot
“Et puis, dans le rôle-titre, avec ses cheveux courts de toute jeune fille dans la pureté des gestes, Marie Delmarès, belle promesse en constant approfondisssement”



FROGGY'S DELIGHT - Nicolas Brulebois
Dans le rôle titre, la jeune Marie Delmarès, coiffée à la Sainte-Jean(ne)-Seberg, fait merveille, toute de détermination butée et rage impossible à étancher. Si l’écriture du rôle ne permet pas un éventail très large (coincée entre l’ire et la colère… le désespoir et l’accablement), elle compense en faisant d’Antigone une femme proche de l’illumination, au regard fiévreux d’une inquiétante fixité. Sa diction émue et ensalivée (répliques parfois soulignées par de magnifiques postillons de rage !) contraste admirablement avec le jeu sec et méchant de René Loyon (par ailleurs metteur en scène) en Créon.



FIGAROSCOPE - JL Jener
“Dans le rôle-titre, une jeune comédienne pleine de grâce, Marie Delmarès.”



PARISCOPE - Corinne Denailles
Marie Delmarès est une Antigone attachante, têtue et douloureuse. Elle exprime avec intensité le désastre intérieur de cette jeune fille qui ne s’est jamais remise de la tragédie familiale.

SOUDAIN L’ÉTÉ DERNIER de T. Williams





THEATRE DU BLOG - Philippe du Vignal
“Et comme la distribution est d’un excellent niveau, en particulier Marie Delmarès (Catherine), tout-à-fait exemplaire d’intelligence et de vérité, on écoute cette parabole sur l’humanité, même si elle est effroyable, avec beaucoup de plaisir. »



LE POINT - Nedjma Van Egmond
“Contrepoint fragile, sensible, dévasté, Marie Delmarès en Catherine.”


20 MINUTES PARIS - Clémence Millet
“Mentions spéciales pour Agathe Alexis en Mrs Venable implacacable et pour Marie Delmarès, une Catherine à fleur de peau.”



Blog du FIGARO.FR - Armelle Héliot
“La pièce se joue alors que Madame Venable (Agathe Alexis, creusée par la souffrance et le ressentiment) met Catherine (Marie Delmarès, idéale dans la sensibilité, la pureté)…”


FROGGY'S DELIGHT
“…face à la détermination farouche et la rage enfiévrée de sa rivale de substitution, rôle dans lequel Marie Delmarès est particulièrement à l'aise et crédible, comme ainsi récemment dans "Antigone" monté par René Loyon au Théâtre L'Atalante.”

SOMBRE PRINTEMPS de Unica Zurn

REVUE ARES - Nicolas Brulebois

"Comme toujours, Marie Delmarès joue cela « à fond », mais n’oublie pas d’être subtile si besoin est. Elle a notamment le bon goût de parsemer d’une drôlerie supplémentaire – politesse du désespoir – un texte qui, sans cela, fait quand même assez mal. Ainsi, alors que la narratrice donne du grain à moudre au machisme millénaire assimilant désir féminin et « hystérie », Delmarès adoucit ces passages casse-gueule en y ajoutant une fantaisie personnelle, qui permet d’éviter (de justesse) le qualificatif « pathologique ».(...)

Il y a un vrai plaisir à l’avoir quasiment sous le nez, presque à portée de main – bien sûr, personne ne se risquerait à la toucher (sous peine de se brûler) : chacun sa place, et les règles de l’Art sont bien gardées. Il y a, surtout, quelque chose d’excitant (et parfois un léger malaise) à la regarder de si près : rien ne nous échappe des inflexions de sa voix, son corps, sa peau – ô, plaisir de discerner ce que la scène nous dissimule d'ordinaire, une chair de poule intempestive, un sein qui pointe, goutte de sueur, début de ride. Dans ce maelstrom de sensations par lequel elle nous fait passer, l’une nous retient plus que les autres : la vue de ses jambes, profondément marquées par le bord du seau métallique sur lequel elle est restée un long moment à genoux. La marque ne part pas, ce n’est pas un effet spécial, presque une entaille. Le texte est déjà passé à autre chose, mais on ne voit plus que ça. Petit à petit, les mots pour dire la chair endolorie et désirante de l’auteur sont passés (vertu immémoriale de l’art dramatique) à celle de la comédienne, l’esprit du spectateur ne fait plus la différence… Et l’on a l’impression (mission réussie, joli leurre) d’en avoir appris autant sur Unica Zürn que sur sa cascadeuse interprète – ou sur soi-même."

SENTIER DE DÉPENDANCE de M.de Beaumont

 

WEBTHEA.COM - Gilles Costaz
“En tutu noir, Marie Delmarès qu’on avait vu si remarquable dans l’Antigone de Sophocle montée par René Loyon, s’affirme là, à nouveau, comme une actrice aux multiples possibilités. Sa formation de danseuse lui donne une présence élastique dont elle n’abuse jamais pour composer un être à la sensibilité songeuse, très physique et très intériorisée, poignante mais moqueuse aussi. Elle porte et illumine le texte.
Gilles Costaz- Webthea.com



UN SOIR OU UN AUTRE - Guy Degeorges

Ici, tout s'exclame à la première personne: une jeune femme qui d'autorité se confie, surtout clame ses amours, sur un mode rock'n roll. A dire vrai, Marie-qui-joue je la connais déjà de vue. Juste assez pour croire la voir ici comme dans la vie. Vraie et immédiate, évidente, d'ici et d'aujourd'hui. Rien à voir avec une Antigone, ni avec aucun rôle qui semblerait bien construit et distancié. Les mots dans sa bouche sont pourtant ceux d'un double, d'une autre Marie-qui-écrit. Et ce personnage ainsi créé qui livre crus ses émois... à y regarder de plus prêt semble très occupé à se cacher lui-même derrière l'ironie.Car parler à l'envie de ses amants, est ce pour éviter de livrer trop de soi-même? Dans les premiers rôles de son récit: l'Acteur qu'elle vient de quitter, surtout l'Ecrivain qui se veut écrivain maudit et qui aime la jeunesse par-dessus tout. Son portrait d'imbu est acide et irrésistible. Mais s'offrir à la littérature, en muse de 18 ans, ce n'est pas une vie, et ni coucher utile, et peut-être même un marché de dupe. Candeur, amour et cynisme, coups de griffes, en creux de la statue de l'écrivain rapetissé s'imprime le portrait d'une femme éperdue dans ses éducations sentimentales. Qui s'efforce ici de faire oublier par piques et pirouettes en quoi elle pourrait elle-même souffrir: ce n'est pas rien de nous faire rire avec la description de son suicide raté, ni en évoquant ce suicide là bien réussi de Jean Seberg- une autre identité d'emprunt.Marie-qui-joue met ici à tous ses talents dans la balance. Elle part à l'assaut du public, déploie charme et énergie, chante comme l'on se moque et danse comme l'on vit. Beaucoup mais rien de gratuit, les pas et les notes dessinent des nuances, nous guident dans ce jeu de pistes, par détours et raccourcis, le ruptures ne cassent pas le récit. Plus que les mots, la voix et les gestes s'avancent sans se masquer... c'est au final un très bel exercice d'évitement de soi, qui laisse frustré et content. On aurait très envie de retrouver encore ce beau personnage, pour plus longtemps, mieux comprendre l'avant- ses rapports avec sa maman-, et connaître l'après de ces tranches de vies marquées par l'empreinte des amants.

RÊVE D’AUTOMNE de J.Fosse





LA NOUVELLE VIE OUVRIERE
“une lancinante poésie sublimée par un quintette de merveilleux acteurs, dont Marie Delmares.”

HISTOIRES D'AMOUR

UN SOIR OU UN AUTRE - Guy Degeorges

" L’actrice Marie Delmares a pour cela en elle l'étincelle. Avec ses histoires d'amour elle redonne voix, vie et corps aux personnages de Albert Cohen, Marguerite Duras... ainsi qu’à ceux d'auteurs contemporains (telle la non moins amie et non moins talentueuse Géraldine Barbe). A fond sans hésitation... Tour à tour homme, femme, jeune, vieux, Marie devient médium, corps jeté en avant, ses yeux dans nos yeux, incarne les avatars du sentiment amoureux, toute la gamme de l’innocence à la rupture en passant par l’extase… et par des épisodes plus burlesques. Si vous voulez inviter Marie chez vous pour faire rêver vos amis, écrivez-lui de ma part."

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