La boîte
(Vous n'enterrerez pas Antigone)
Théâtre / Musique/ Danse
« Vous savez, c’est terrible, vous subissez une situation jusqu’au jour où ce n’est juste plus possible. Il faut agir. Vous ne pouvez pas faire autrement. C’est une nécessité. Quelque chose de plus fort vous meut, vous pousse en avant.Vous devenez la protagoniste d’une fable que vous préfèreriez ne pas avoir à jouer. Je ne suis pas héroïque. Non. Vous me trouvez héroïque, vous ? Ah, admirable. Vous me voyez comme une guerrière. Une combattante. Non. C’est seulement une histoire de conscience »
Marie Delmarès
Thèmes : les lanceurs d'alerte, les multinationales, l'engagement
Présentation:
« J’avais envie d’écrire une tragédie contemporaine. Aussi j’ai choisi d’interroger le mythe d’Antigone, de m’inspirer de cette figure pour la faire résonner aujourd’hui et maintenant. Antigone incarne l'archétype de la résistance. Antigone, c’est celle qui se lève et qui dit non. J’ai réfléchi à qui incarnerait aujourd’hui cette posture. La figure du lanceur d’alerte s’est imposée assez naturellement. A l’heure où la société s’ubérise, où elle n’est plus considérée qu’à travers ce qu‘elle rapporte, quand tout devient marchandise, y compris l’homme, il m’a semblé intéressant d’ancrer mon propos au sein d’une multinationale .
Alice travaille dans « La boîte » depuis 20 ans . Elle constate que celle-ci s’affranchit des contraintes réglementaires et législatives que doit supporter la concurrence classique, que la boîte malmène ses employés. Alice va dénoncer un système en faillite morale.
« La boîte » nous parle de la résistance courageuse d’une femme, Alice, contre la machine broyeuse du capitalisme.
La boîte (qui symbolise Créon) défend des valeurs économiques. Alice (qui incarne Antigone) défend des valeurs morales et sociales.
Alice est attachante parce qu’elle a le courage de se révolter. La boîte est antipathique parce qu’elle a le pouvoir d’écraser.
Mais l’inverse est aussi vrai.
Alice est extrémiste, radicale, intransigeante. La boîte certes enfreint les règles mais elle créé des emplois.
Au delà des figures d’Antigone (Alice) et de Créon (= la boite : DRH & Philippe), nous retrouvons les autres personnages de l’ « Antigone » de Sophocle :
Ismène (Sophie), le choryphée (L’avocate), le chœur (les journalistes d’investigation), le garde (Benoit), Tirésias (le Zadiste)…
« La boite » c’est donc un « ANTIGONE 2.0 ». Une héroïne ordinaire qui, sous une pression extraordinaire, se lève pour dire non. Elle se lance dans un combat qui la dépasse. Mais qu’elle ne lâchera pas. Marche ou crève. Quitte à se retrouver seule. Abandonnée de tous.
Qu’est ce qui fait que l’on accepte une situation ou bien qu’on lui résiste ?
Jusqu’où est-on prêt à aller pour défendre nos valeurs, donner du sens à notre vie ?
Pour vivre en accord avec nous-même, que faut-il faire ?
Qu’est ce que ça veut dire « rester debout » quand, autour de nous, tout semble s’écrouler ?
Ce sont les questions que soulève « La boîte ».
Alice est au centre du plateau. Elle fait face - comme dans un procès, une arène - à sa famille, à ses détracteurs, à ses avocats, à la société. Un chœur raconte l’histoire, nous interroge, nous, spectateurs, incarnation de la société civile.
Un dispositif simple. Un espace épuré. Un collectif d’acteurs Un ballet de corps dans l’espace.
Une guitare électrique. Des batteries corporelles. Une musicalité de la langue.
Tout cela contribue à donner au spectacle un rythme haletant. »
Marie Delmarès
Texte et mise en scène : Marie Delmarès
Collaboration artistique de Jacques Grizeaud
Musique: Doclaine
Chorégraphie, mouvement: Sabine Samba
Acteurs : Marie Delmarès, Manon Galvin, Aude Le Pape, Sabine Samba
Public : à partir de 13 ans
Durée : 70 minutes
Production: Les attracteurs étranges
avec le soutien du conseil départemental du Gers











