La boîte
(Vous n'enterrerez pas Antigone)
Théâtre // Musique / / Danse
Extrait
« Vous savez, c’est terrible, vous subissez une situation jusqu’au jour où ce n’est juste plus possible. Il faut agir. Vous ne pouvez pas faire autrement. C’est une nécessité. Quelque chose de plus fort vous meut, vous pousse en avant.Vous devenez la protagoniste d’une fable que vous préfèreriez ne pas avoir à jouer. Je ne suis pas héroïque. Non. Vous me trouvez héroïque, vous ? Ah, admirable. Vous me voyez comme une guerrière. Une combattante. Non. C’est seulement une histoire de conscience »


Deuxième volet de notre trilogie sur le travail « Est ce que ce monde est sérieux? » qui met en lumière le prix à payer pour les individus à l’heure où la rentabilité et le moindre coût dominent le marché du travail , La boîte interroge le modèle privé.
Que faire lorsque l’on est cadre dans une très grosse entreprise et que l’on constate que celle-ci se livre à des malversations ?
C’est la question à laquelle tente de répondre Alice. Menée tambour battant par un quatuor d’actrices,
La boîte est un Antigone 2.0, une héroïne ordinaire qui face à une situation extraordinaire se lève pour dire non.
Pour sa recréation dans l’espace public, La boîte se joue en tri-frontal. Les flycases qui constituent la scénographie formeront à certains moments un mur, ainsi Alice se retrouvera enfermée dans une boîte et devra faire face à sa famille, à ses détracteurs, à son avocate, à la société. Un chœur raconte l’histoire, nous interroge, nous, spectateurs, partie civile de ce procès.
Naviguant entre le plateau et les spectateurs, un quatuor d’actrices porte tous les personnages.
Un dispositif simple, une musicalité de la langue, un ballet de corps dans l’espace, accompagnés par une bande son originale de Doclaine : tout cela contribue à donner au spectacle un rythme haletant. »

"À l’heure où notre société s’ubérise, où l’humain est réduit à sa productivité, où tout – y compris l’homme – devient marchandise, il m’a semblé interessant d’ancrer mon propos au sein d’une multinationale.
Alice travaille dans « La boîte » depuis 20 ans. Elle observe sa dérive : une entreprise hors-sol, affranchie des lois et des règles communes, qui malmène ses employés au nom de la performance. Un jour, Alice dit non. Elle va dénoncer un système en faillite morale.
Pour écrire La boîte, je suis partie du mythe d’Antigone. Chaque personnage est le reflet contemporain d’une figure de la tragédie de Sophocle. Antigone incarne l’archétype de la résistance. C'est celle qui se lève et qui dit non. J'ai choisi d'en faire une lanceuse d’alerte, qui se lève, seule, face à la toute-puissance de la machine capitaliste.
La boîte, c’est un thriller politique. Une tragédie contemporaine. Un face-à-face entre Alice, héroïne ordinaire portée par des valeurs humaines, et « la boîte », entité tentaculaire déshumanisée. Alice défend l’éthique ; la boîte défend l’économie. Mais selon le point de vue, les rôles s’inversent : Alice peut paraître extrême, radicale et la boîte légitime.
Cette ambivalence m’intéresse. Elle permet d’interroger nos propres contradictions :
Qu’est-ce qui nous pousse à résister ? Ou à courber l’échine ?
Jusqu’où est-on prêt à aller pour rester fidèle à soi-même ?
Que signifie « rester debout » quand tout s’effondre autour de nous ?
La boîte pose toutes ces questions. Elle donne à voir une figure de résistance. Et peut-être, à travers elle, un espoir de réinvention."
Marie Delmarès

Création 2021
Recréation pour espace public 2023
Texte et mise en scène : Marie Delmarès
Interprétation : Marie Delmarès, Manon Galvin, Aude Le Pape, Sabine Samba
Collaboration artistique : Jacques Grizeaud
Musique : Doclaine
Chorégraphie, mouvement : Sabine Samba
Public : à partir de 13 ans
Durée : 70 minutes
Coproduction et partenariats :
Espace culturel La Forge, Conseil départemental du Gers
Calendrier
2024
-L’Astrada, scène conventionnée, Marciac (32)
-Lycée du Mirail, Bordeaux (33)
2023
-Été Métropolitain, Place Pierre Cétois, Bordeaux (33),
-Été Métropolitain, Cour de l’école élémentaire, Villenave d’Ornon (33),
-Festival "Les moissons d’été", Termes d’Armagnac (32)
-Été Métropolitain, Esplanade Georges Brassens, St Médard-en-Jalles (33)
-Été Métropolitain, Complexe sportif Bellegarde, Pessac (33)
2022
-Sortie de résidence Espace culturel La forge, Portets (33)
2021
-Festival "Les moissons d’été", Termes d’Armagnac (32)
Extraits de presse





Extraits de presse

Témoignages de spectateurs
"C'était puissant, très bien mis en scène et joué par des comédiennes formidables: merci à vous pour ce cadeau et l'on attend impatiemment le troisième volet !"
P.L
"J'ai bien l'impression qu'il en faut beaucoup plus que la canicule pour arrêter ces artistes, d'une superbe vitalité, de ne pas exposer ces textes, avec une belle écriture, comme si on y était... magnifiquement interprétés, sur des épisodes malheureusement vécus. Mais, grâce à eux, par cette pièce, des situations sont dévoilées en public pour qu'on s'y intéresse, s'y arrête pour ne pas ou plus, se voiler la face.... Ça n'arrive pas qu'aux autres...
J'ai passé une très bonne soirée. Merci beaucoup."
E.D
"Superbe moment avec une équipe pleine d’énergie, un spectacle utile à la santé mentale."
S.P
"Très beau spectacle qui nous a touché, ému"
D.P

"Jouissif. Haletant. Percutant.Questionnant.
Encore merci à la compagnie Les Attracteurs Etranges pour cette pièce magistrale sur les lanceurs d'alerte. Si vous avez l'occasion de les voir, courrez-y. Vous ne le regretterez pas!"
S.L
"Bravo à vous !
Un sujet important, actuel, une scénarisation riche, empreinte de poésie, un jeu juste et énergique !
On a pu sentir le public vibrer avec vous : merci pour ce moment "
N.F
""Fabuleux. Merci à vous."
N.C
"Bravo pour votre talent : une pièce vraie et sensible qui exprime avec justesse les liens entre les profits d'une entreprise et le courage des lanceurs d'alertes qui en paye le prix. Merci pour ce moment."
J.T